Monday 30 July 2012

La laïcité serait-elle une forme d’intolérance ?



La laïcité est née de la révolution française en 1789. Elle pourrait être résumée comme étant une séparation entre la société civile et la société religieuse. Elle avait pour objectif la neutralité de l’Etat. La laïcité résulte de l’autonomisation de la vie politique et sociale par rapport au fait qu’autrefois l’église avait le plein pouvoir en Occident.   
La laïcité française veut dire que l’on n’a pas e droit d’exprimer notre foi en public. Par conséquent, cela sous-entend bien évidemment que les filles de foi musulmane n’ont pas le droit de porter le voile, les garçons juifs n’ont pas le droit de porter leur kippa et les chrétiens n’ont pas le droit d’arborer leur croix. Ce qui signifie biensûr  que si il y a un jour férié selon votre religion,  bien c’est un jour normal car le fait d’être français passe avant tout.   D’ailleurs, la laïcité est une valeur nationale pour les français.  
On a tous tendance à croire que la laïcité réduit les tensions que provoque la religion.  Or, je suis loin d’être une adepte de cette école de pensée. Je fus frappée la dernière fois par une discussion qui s’est déroulé pendant mes cours. Une fille qui a fait ses études en France soutenait que « les musulmans en France devraient s’exiler s’ils ne sont pas d’accord avec la laïcité. La laïcité est une valeur française. Quand tu vis dans ce pays, tu dois te soumettre à la laïcité.    Si tu n’es pas d’accord et bien tu te casses ! », Avait-elle soutenu.  
Je n’ai pas manqué d’étudier l’expression faciale de mes camarades de classe de foi musulmane. Bien qu’ils se soient tus j’ai quand même remarqué qu’ils n’étaient pas restés de marbre (Ils grimaçaient). L’air de rien cette même fille en question n’a pas cessé de fustiger  les musulmans tout au long de la classe. Comme si elle avait une certaine « répugnance » pour cette religion.
Cela m’a rappelé le discours de l’ex président de la république française Nicola Sarkozy après la fusillade à l’école juive. Il avait alors déclaré que  «c'est l'ensemble de la République française qui est touché par ce drame abominable» Il avait reconnu que les victimes juives étaient française. Cependant, quelques jours après le drame il avait déclaré :   «à la cantine nous voulons les mêmes menus pour nos enfants qui sont tous des enfants d’une République laïque». Or, les juifs pratiquants ne peuvent pas prendre « les mêmes menus » car ils peuvent consommer que de la nourriture cachère. Plutôt aberrant…
Je crois fermement que la diversité des croyances, des pratiques et des façons d’être incitent à tout un chacun de faire des efforts afin de faire preuve de tolérance. Or l’idéal de la laïcité française semble promouvoir une certaine « uniformité ». Une homogénéité qui pointe du doigt tous ceux  qui sont « atypiques ». Et puis, que fait-on de la liberté religieuse quand l’on tient en compte que la laïcité tend à répudier tout ce qui pourrait nuire au paysage laïc.   
Okay d’accord les immigrants qui ne sont pas d’accord avec la laïcité n’ont qu’à rentrer au bercail mais que fait-on de ces français qui sont nées en France mais qui sont pratiquants ? Doivent-ils s’exiler ? La question se pose…
Je dois avouer que j’aimerai bien que l’on promouvoit la laïcité à Maurice quand il advient de voter pour un Parti. Ils sont nombreux à mettre en avant le fait qu’ils sont de telle ou telle religion pour voter et clamer que la religion et la politique sont indissociables. Cette façon de penser embrouille souvent leur jugement mais bon je n’aimerai pas que l’on adopte la laïcité qui promouvoit une intolérance comme je l’ai mentionné plus haut. . Mais bon, il serait grotesque d’adopter la laïcité française à Maurice quand l’on tient en compte que l’Etat mauricien reconnait toutes les religions, les communautés et toutes les langues qu’elles soient européennes, africaines ou orientales. Le système mauricien en lui-même rejette la laïcité.

 P.s : mon intention n’était pas de blesser les français qui liront cet article mais juste essayer de faire le point sur la laïcité. Je sais que je dois sembler provocatrice étant donné que la laïcité est une valeur nationale et que je ne suis pas française. 
(La photo ne m'appartient pas)

Sunday 29 July 2012

Le Mauricien et le mythe de l’étranger



Etant mauricien, on a souvent rencontré ces personnes qui mettent de l’avant que « ah ! Tu sais en France ce n’est pas comme ça ! » « Ah ! Si on était en Angleterre, les choses auraient été autrement. » Comme quoi, l’herbe est toujours plus verte ailleurs...Paradoxalement, ce sont toujours ces mêmes personnes  qui quand ils rentrent dans leur pays d’adoption, seront à crier haut et fort « Mo ti Moris mank mwa ». Faudrait savoir ce qu’on veut dans la vie !
Ce qui caractérise ces personnes ? Leur accent « arrangé » et le fait qu’ils font souvent semblant d’avoir oublié comment on parle le créole dès qu’ils mettent les pieds à Maurice. Plus « français » ou « anglais » ou toute autre nationalité que celle d’être mauricien qu’eux tu meurs ! Ce qui est aberrant c’est qu’ils prétendent avoir oublié la langue maternelle mais dès qu’ils rentrent dans leur pays d’adoption, ils ont soudainement une illumination et recommence à savoir comment parler leur langue maternelle.
Depuis que j’ai été en âge de comprendre les choses, les gens n’ont pas cessé de clamer qu’à l’étranger c’est mieux qu’à Maurice.  Je me souviens encore de la conversation que j’ai eue avec une vieille dame dans le bus il y a 6 mois de cela. Elle m’avait avancé « qu’à Maurice il n’y a pas d’avenir et qu’ailleurs je serai en mesure d’avoir un plus bel avenir… »
Qu’est-ce-qui me garantit cela ? Premièrement, la vie à l’étranger est bien plus cher qu’à Maurice, deuxièmement, la récession fait  rage en ce moment. Ils sont nombreux à  galérer afin d’avoir un emploie à l’étranger. Qu’est-ce-qui m’assure qu’une mauricienne aura plus de chance qu’un anglais ou un français à avoir un travail ? Ce n’est même pas mon pays natal, priorité aux habitants de ce pays. Et puis il m’est souvent venu de me dire « à quoi bon m’exiler pour aller vivre dans un autre pays quand je pourrais m’offrir tout ce que je veux à Maurice ? Pourquoi quitter mon petit confort ? » Et d’ailleurs, on me rappellera souvent que je ne suis pas anglaise ou peu importe mais Mauricienne..
On n’est pas prêt à faire des petits boulots tels que servir dans les KFC de Maurice mais on est prêt à le faire au Canada ?! Quel est la différence ? Je n’ai jamais compris cette attitude de nos compatriotes. Tu n’es pas prêt à faire le sale boulot dans ton pays mais tu es prêt à te rabaisser ailleurs ?!
Les Mauriciens ont tendance à percevoir les pays européens ou tout autres pays étrangers comme étant « l’eldorado ». La terre promise…Comme si ailleurs ils pourront vivre…Une promesse d’un plus bel avenir. On fustige beaucoup Maurice mais combien sont prêts à enclencher le changement qu’ils désirent tant ?     Premièrement il n’y a même pas ce sens de patriotisme. On met en avant le fait qu’on est catholique, hindu, musulman ou chinois avant de revendiquer que l’on est Mauricien avant tout ! Les Mauriciens les vrais sont partout sauf à Maurice. C’est quand ils sont ailleurs qu’ils clament être Mauricien avant tout. C’est malheureux. J’aimerais tellement que l’on mette en pratique le « do not ask what your country can do for you, ask what you can do for your country.” 

Saturday 28 July 2012

Apparemment, l’amour serait un «trouble» neurologique



Cela fait près d’un an que j’essaie de l’approcher…Lui, cet apollon. Cet homme inaccessible et pourtant si fascinant.  Mon cœur qui bat à la chamade semble être la chose qui caractérise chacune de mes rencontres avec lui. Et pourtant il n’a rien de spécial. Ce n’est qu’un homme parmi tant d’autres sauf peut-etre le fait qu’il soit un peu plus beau que les autres.  
Ce n’est peut-etre pas pour cette raison que je sois attirée par lui. Ou peut-etre son côté mystérieux. Après tout, ce n’est qu’un étranger. Un étranger est l’objet de tous les fantasmes. On ne connait rien de lui donc on peut laisser libre recours à notre imagination. On l’invente alors une personnalité et on invente des conversations qu’on aurait pu avoir avec lui. Du coup, on finit par s’éprendre d’une personne qu’on a créée.
Mon attirance serait-elle fictive alors ? Qu’importe ! Tout dernièrement j’ai lu dans un magazine de psychologie que l’on est programmé pour tomber amoureux. L’amour serait donc plus qu’un simple sentiment. En effet, l’amour serait un « trouble » neurologique.
Qui l’aurait cru que le fait d’aimer est bien plus qu’une simple émotion ?!   « Quand nous croisons un être du sexe opposé, notre cerveau capte et analyse les signaux visuels, sonores, olfactifs, sans que nous en ayons conscience. C’est grâce à cela que nous saurons si la personne en face de nous est susceptible ou non de devenir un bon partenaire. » Si c’est le cas, alors on peut peut-etre s’empêcher consciemment ou pas de tomber amoureux…Tiens, ça fait réfléchir ça… 

Friday 27 July 2012

Le freluquet par excellence



Je me rappelle de cette soirée arrosée. De ces jeunes en pleins débauche comme si le mot «mœurs» était archaïque. J'avais débarqué à cette soirée après mines réflexions. «Après tout on est un vendredi soir, vaut mieux ça que rien…», m'étais-je dis. Je n'avais même pas encore franchi la porte quand je l'ai vu lui…Le freluquet par excellence. Coincé entre deux minettes armée de leurs mamelons qui feraient n'importe quelle fille avoir des complexes. Il était évident qu'il passait du bon temps celui-là. Avec une belle gueule comme la sienne, pas étonnant qu'elles voulaient toutes se l'arracher. Il était conscient des ses atouts, trop même.
Je l'ai jetté un coup d'oeil puis j'ai continué ma route. «Encore un Don Juan!», me suis-je dit. C'est fou à chaque endroit on doit en croiser un. Ces hommes qui sautent sur tout ce qui bouge. Leur atout: leur belle gueule. Leur technique: vous promette le ciel et la terre quand ils peuvent seulement vous offrir un atlas. Et dire que certaines sont assez sottes pour croire qu'elles arriveront à le «faire changer par amour» et que leur relations avec lui «durera pour toujours». Enfin il faut de tout pour faire un monde…
Perdue dans mes pensées je n'avais même pas remarqué qu'il s'était approché de moi. L'air de rien il s'était permis de poser sa main sur mienne. Trève de rêverie. Tous mes sens en éveillent je fus offusqué qu'il ait osé cela. «Mais pour qui se prenait-il celui-là». Il avait arboré ce regard charmeur qui avait sans doute conquit plus d'une mais…pas moi. Au lieu de me séduire, il m'insuportait. Cela m'enrageait qu'il se serve de sa technique qu'il utilisait pour séduire ses minettes. Faut croire qu'il me prenait pour ce genre de fille.
J'ai dardé mon regard noir sur lui. Chose qui n'a pas manqué d'indigner la fille d'à côté. Elle tentait en vain d'attirer son attention depuis un bon bout de temps. Si le regard pouvait tuer, je crois que j'en serai morte depuis belle lurette. Elle me trouvait sans doute impertinente de le repousser. Un si bel homme devrait être convoité et non repoussé.
Je ne comprenais pas ce qu'on trouvait à ce genre d'homme. Okay il était beau certes mais bon, quant était-il de sa personalité. Comment pouvait-on aimer quelqu'un qui nous jetterait comme une vieille chausette à la première occasion qu'il rencontre une femme plus bien que nous? Cela m'était juste incompréhensible.
C'était le genre de mec qui se vante d'avoir beaucoup de femmes à son actif. Qui fricotte avec une femme et puis après fera part de tout ce qu'il a bien pu faire avec elle à qui veut bien le savoir. Pour moi, c'est claire et net que ce n'est pas du tout de l'amour. On ne devrait pas sortir avec ce genre de mec. Il n'est pas du tout pour les relations sérieuses. Il pense que toutes les femmes sont les mêmes bien qu'elles n'aient pas le même visage.
Elles sont nombreuses de nos jours à vouloir avoir une relation sérieuse avec un freluquet. Elles espèrent toutes qu'elles arriveront à l'apprivoiser bien qu'ils ne les traitent pas comme des femmes dignes. J'ai toujours pensé qu'il vaut mieux être seule que mal accompagné…Enfin faut croire que l'amour rend aveugle.
Credit photo: internet

Thursday 26 July 2012

La tyrannie d’une société matérialiste



Depuis que j’ai été en âge de comprendre  comment fonctionne le monde qui m’entoure, on m’a toujours fait croire que mon principal objectif dans la vie était d’apprendre, travailler et réussir ma vie. Cette « réussite » ne pouvait être concrète qu’en argent.  « Quand je serai grande j’aurai une décapotable et une grande maison avec une piscine ».  Comme si l’argent c’était tout dans la vie… On ne dit jamais à un enfant : « quand tu seras grand, sois heureux » mais plutôt « Quand tu seras grand tu pourras t’acheter ceci et cela ». Comme si l’argent faisait le bonheur, comme si tu accompli ta vie en te faisant un maximum d’argent. Or, l’argent ce n’est pas tout dans la vie…
Nous avons un nouveau mal dans notre société. On le nomme l’Affluenza. Qu’est-ce au juste l’Affluenza ? Affluenza est une amalgation du mot « affluence » et « influenza ».  C’est un sentiment d’inaccomplissement fruit des efforts afin d’essayer de surpasser son voisin. Ce n’est que le résultat d’une poursuite obstinée afin d’avoir encore et encore plus ce que l’on a. « Simply  put, affluenza is a harmful or unbalanced relationship with money or its pursuit. Clinically, Jessie defines affluenza in the individual as the collective addictions, character flaws, psychological wounds, neurosis and behavioral disorders caused or exacerbated by the presence of or desire for wealth.  »

Pour résumer, la fièvre du luxe.   Le pauvre veut savoir ce que c’est que d’être riche quitte à s’endetter et le riche veut avoir encore plus d’argent car être affluent permet de dominer la société. Par conséquent, plus tu as de l’argent, plus tu vas plus travailler afin de garder l’argent et pour t’en faire plus car cela te donne tout le pouvoir du monde. C’est un cercle vicieux qui nous englouti. On passe alors notre vie à travailler aux dépens de nos proches…
Dans la course à l’argent on confond souvent nécessité et désir. On ne fait plus la différence entre ce qui est essentiel et ce qui est simplement une envie. Plus on a, plus on veut encore plus. Cela me fait passer à quelque chose qui s’est passé il y a un an de cela. Je me préparais à entamer ma première année universitaire. Je venais d’avoir un Dell.
« Ah ! J’ai eu mon Dell ! T’imagine un laptop qu’à moi toute seule ! Il est mieux que l’autre ! », Ai-je déclaré à une amie. Mon ordinateur est toujours en bon état et pourtant il ne me satisfait plus. Pourquoi ? Parce que je veux maintenant un MAC. Ce n’est pourtant pas une nécessité mais simplement un désir.  Pourtant, je me suis souvent retrouvée à déclarer : « J’ai besoin d’un MAC ».  
Le monde perçoit les personnes qui ont beaucoup de choses comme un signe de succès et de croissance économique.  Le capitalisme fait rage et l’argent passe maintenant avant la famille. Nous avons l’essentiel mais nous avons toujours le sentiment de manquer de tout car notre voisin a plus que nous. Donc, pour arriver au même niveau que lui, on travaille d’arrache-pied.
 « People do not own things anymore, it’s things which own people ». On s’identifie maintenant grâce aux objets que l’on a en notre possession. Nous nous accrochons à l’idée que l’argent égale au bonheur… « J’espère qu’avoir plus d’argent me fera me sentir heureux de ce que j’ai. J’ai beaucoup de choses mais ils ne semblent pas me combler. C’est évident que j’ai besoin de plus que cela. Je suis sûr que je serai ravi quand j’aurai Rs28, 000. Alors je pourrais m’acheter les autres choses que je veux ». On dit que l’argent ne fait pas le bonheur…

Wednesday 25 July 2012

La contrariété entre le bien et le mal



Ce que nous considérons comme étant la « réalité » n’est simplement qu’un concept…La réalité en tant que telle n’existe pas (Cela fait penser au film Matrix). Elle n’est que le fruit d’une société.  Nous pouvons appeler cela la « construction sociale de la réalité ». Notre « construction sociale de la réalité » n’est que le produit de procédés sociaux et d’habitudes. La  « réalité » est le monde dans lequel nous vivons. Elle consiste de lois qui nous dictent comment nous comporté en société et d’évènements qui ont lieu chaque jour.  La réalité n’est pas imaginaire.  Ce n’est que quelque chose que nous acceptons comme étant la « vérité ».  On ne se demande jamais :
Ø  Pourquoi les choses sont telles qu’elles sont ?
Ø  Pourquoi les gens se comportent-ils de cette façon ?
Ø  Pourquoi notre monde est-il organisé de cette manière ?

Nous avons eu une tendance à accepter les choses telles qu’elles sont sans jamais se posé de questions comme-ci elles étaient innées.  Comme si nous étions nés avec l’aptitude de distinguer entre le bien et le mal. Comme-ci nous portions en nous en naissant des valeurs et des normes…Or, les valeurs, les normes et la distinction entre le bien et le mal ont été appris. Ce n’est pas quelque chose d’instinctif. On l’apprend. Il n’y a pas vraiment de code de façon de se comporter qui est plus « humain » que d’autres. Ce n’est que la société qui « forge » nos actions…Ce qui est « réelle » est seulement ce qui est acceptable par la société dans laquelle nous avons évolué.
Chacun a sa perception de la réalité car notre version de la réalité dépend de notre « perspective culturelle » du monde qui nous entoure.   Généralement, notre opinion du monde n’est qu’une assomption or une interprétation du monde tel qu’il est présente par les médias. Donc, notre discernement de la «réalité »   n’est que notre réaction face à ce que les médias nous projettent…
Si nous continuons à penser de cette façon, alors nous vient la question : qu’est-ce-qui est bien et qu’ est-ce-qui est mal ? Ce que je considère comme étant bien pourrait être perçu comme étant quelque chose de mal par une autre personne dépendant de sa culture.  Alors, qu’est-ce-qui définit ce qui est bien et ce qui est mal ? Les valeurs sont subjectives, alors peut-etre que le bien ne peut être évalué que par tout ce qui est positif qui ressort d’une action… ? La question se pose…  
  

Tuesday 24 July 2012

Liberté d’expression banalisée



La liberté d’expression est un droit fondamental dans notre société. C’est ce qui démontre la démocratisation d’un pays. Elle a émergé vers la fin du 18ème siècle. Auparavant, ce droit était destiné qu’aux autorités royales, seigneuriales ou religieuses. En 1789, la liberté d’expression est inscrite dans deux constitutions. De chaque côté de l’Atlantique et des Etats-Unis. Celle-ci est amendée pour la toute première fois en 1789 et c’est ce changement qui a assuré aux citoyens leur liberté d’expression.  Elle garantit alors à tout un chacun le droit d’exprimer sa pensée, ses idée, ses croyances mais le plus important le droit à la presse d’informer le publique de tout ce qui se passe autour d’eux sans aucune restriction de la part des autorités. « Congress shall make no law…abridging the freedom of speech or of the press. »
De nos jours, ce droit a été banalisé. On prend pour acquis la liberté d’expression. On ne tient pas en compte le fait que oui on a la liberté d’expression mais qu’elle est avant tout une liberté « restreinte ».  La liberté d’expression connait certaines limitations. La liberté d’expression peut subir des restrictions quand :
-          Les propos tenus sont en voie de porter préjudice à quelqu’un ou quand on insulte quelqu’un en publique
-          Il y a incitation à commettre des crimes ou délits entre autres…
 Or, en ces temps la liberté d’expression a été banalisée. Sous prétexte que l’on a le droit de s’exprimer on se permet de dire tout et n’importe. « On a banalisé l’inacceptable. Au nom de la liberté d’expression. Mais celle-ci s’arrête lorsque l’on porte atteinte à la liberté et à la dignité d’autrui.», a déclaré Yazid Sabeg, Commissaire à la diversité et à l’égalité des chances lors d’un entretient donné à l’Est Républicain. On est souvent tenté de dire tout ce qui nous traverse l’esprit en oubliant que « Ma liberté s'arrête où commence celle d'autrui » (Sartre). Nous pensons qu’à nos droits mais qu’en est-il du droit d’autrui ? Si nous nous permettons de dire tout et n’importe sur autrui nous portons atteinte à la dignité et à la liberté d’autrui. Qu’en est-il du respect des autres ?    On doit tenir en tête que l’on ne devrait pas faire à autrui ce que l’on n’aimerait pas qu’autrui nous fasse… Nous sommes libres de nous exprimer dans la mesure que ce droit d’expression ne porte pas atteinte aux autres. Vivre dans une société impose des règles…Nous devons avoir certaines restrictions afin de pouvoir avoir un terrain d’entente. Gere ta liberté mais n’empiète pas sur celle de l’autre…  



Monday 23 July 2012

Le journalisme sera-t-il en voie de disparition?



Aujourd’hui, je me suis souvenue de la conversation que j’ai eue avec un collègue du bureau il y a 3 semaines de cela. Cela lui semblait paradoxale que je veuille faire une maitrise en cultural studies, anthropologie ou toute autre filière qui n’a pas de trait avec le journalisme étant donné que j’aspire à être une journaliste professionnelle un jour…
« Qu’est-ce-que tu veux devenir plus tard ? », m’a-t-il sorti
« Je veux être journaliste », lui ai-je répondu.
« Alors pourquoi ne pas faire une maitrise en journalisme si c’est ce que tu veux faire plus tard ? »
« Parce que je veux faire un sujet qui m’offrira beaucoup de possibilité, je ne veux pas me concentrer que sur quelque chose. Avec le sujet que j’étudie je peux devenir Web designer, journaliste, photographe ou un Pr manager », lui ai-je expliqué.
« Je ne comprends pas pourquoi tu souhaites faire quelque chose qui t’offrira beaucoup de ‘possibilité’ plus tard si tu veux être journaliste. C’est comme le mariage. On pense toujours bein si ça marche pas avec Remy ça marchera avec Timmy », m’a-t-il répliqué.
Cela lui était incompréhensible que je songe à d’autres « possibilités » si toutefois dans l’avenir je décide de changer de filière.
« Tu seras toujours la même personne dans dix ans.   Celle que tu es aujourd’hui sera la même dans dix ans. Tu vas peut-etre évolué mais tu ne vas pas complètement changer.»
Si je vais changer ou pas dans le future n’était pas la question. La question est : le journalisme survivra-t-il la technologie. C’est une question que je me pose chaque jour que Dieu fait.  Je suis tombée sur cette citation tout dernièrement: “Until the mid‐1990s there were newspapers, radio and television. Then along came the web. It upsets the balance, partly because anyone could establish a ‘news’ website without incurring the cost of printing or broadcasting”-Conley & Lamble . Ceci, resume tout à fait l’avenir du journalism. Je parlais avec une amie l’autre jour et je lui ai demandé ce qu’elle aime lire dans les journaux.  Elle m’a répondu en éclatant de rire :
« Tu sais je ne lis pas les journaux moi ! »
La plupart des jeunes de son âge ont la même attitude. Ils ne lisent pas les journaux et regardent encore moins la MBC…C’est la génération  « je surfe sur le net et je lis seulement ce qui m’intéresse ». Point positif : Les journalistes ont toujours une « audience » bien que l’audience est passée du « traditional form of media » au nouveau media qu’est biensûr l’internet. Le seul hic c’est qu’avec l’internet n’importe qui peut se déclarer « journaliste ».  Chose très courante de nos jours. D’ailleurs, on appelle cela « citizen journalism ». De simples personnes créent un blog ou un site web dans lequel ils écrivent tout ce qui passe autour d’eux. Ce qui est « newsworthy » bien entendu.   Genre par exemple ils peuvent être témoins d’un accident et filmer ou prendre un cliché de cet accident afin de le publier en ligne. Bien qu’ils ne soient pas des « pros », ils ont autant de succès que des journalistes professionnels. Par exemple : Island Crisis( http://www.islandcrisis.net/). On a tendance à se dire que les citizens journalists ne sont pas reconnus etc mais détrompez-vous.  Ils contribuent tout autant que ceux qui ont une carte de presse à tenir les personnes au courant de tout ce qui se passe autour d’eux. L’autre challenge pour le journalisme et bien entendu l’internet. L’internet a beaucoup contribué à ce que les personnes perdent de l’intérêt dans le journalisme.  De nos jours, ce n’est plus les medias qui dictent ce que les personnes doivent savoir ou pas. L’audience est passée de la passivité au « active producers ». C’est eux maintenant qui décident ce qu’ils veulent apprendre, lire ou écouter. Avant il y avait que les journalistes locaux, ils ne pouvaient pas choisir mais maintenant avec l’internet ils ont l’embarras du choix. D’ailleurs, dans la majorité des cas de l’information en abondance. Dans beaucoup de cas trop même ! Ayant accès à tant d’informations, les journalistes ont beaucoup de travail à faire afin d’attirer l’attention du lecteur… Quoiqu’il en soit, je pense que le journalisme trouvera une solution à ce probleme. Elle s’adaptera sans doute à la nouvelle ère bien que je sois un tantinet dubitative…Enfin je suis de nature pessimiste.  

Saturday 21 July 2012

I just remember vaguely loving you





I held your hands more than once
Used to clutch you till I was drowning in your fragrance
Were we really in love at that time?
I wonder...I just recall vaguely wishing that it would last for a lifetime


When we first met, you had my heart racing
And I remember your eyes shinning
It was just a beautiful beginning
I just wish I could say the same thing about the ending


I do not recall anymore how it was like to miss you back then 
Now I am just missing missing you
All the feelings seem to have stayed in the reminiscence


A tribute to our past history
A moment to commemorate the "you and me"
Even though everything seems to have alienated you...
Cause I do not even recall ever saying "I love you"








Le boycottage de Maurice



Exit « Mauritius it’s a pleasure » et bonjour « Mauritians are murderes » ! Fallait s’y attendre tout de même. Depuis le commencement du procès Michaela Harte, les journalistes Irlandais n’ont pas cessé de fustiger maurice. On aurait pu même aller jusqu’à les taxer d’être partial à un certain point. Maintenant que le verdict est tombé et que les présumés coupables ont été  innocenté voilà que les Irlandais ont décidé de boycotter Maurice car les coupables courent toujours… Nous sommes maintenant bien loin de l’image de la carte postale présentant Maurice comme étant le paradis sur terre.  Depuis que le verdict est tombé, nous sommes maintenant tous dans le même panier. Nous voilà tous coupables d’un meurtre dont on ne connait pas l’auteur. Les commentaires négatifs voire même raciste dans certains cas font rage sur la page  Justice for the McAreavey/Harte families (Boycott tourism Mauritius) ou encore le groupe Boycott Mauritius. Les Mauriciens défendent bec et ongles l’honneur et l’image de maurice alors que les Irlandais d’un côté pointe du doigt notre système judiciaire. Je comprends qu’ils veuillent que justice soit faite. Je suis de tout cœur avec eux sur ce point, mais je trouve cela injuste de leur part qu’ils blâment toute une population. Que font-ils du fait que l’affaire Sophie Tuscan du Plantier tué en Irlande et qui n’a toujours pas été résolu ? Ils peuvent mettre la pression sur le système judiciaire mauricienne afin que justice soit faite mais pas mettre tout le monde dans le même panier.  Je me demande si toute cette frénésie n’encouragera pas la xénophobie… Des crimes, des vols, des violes sont commis à chaque seconde à travers le monde. L’île Maurice n’est pas la première ni la dernière.  Ceci n’est pas une raison valable pour justifier ou encore pardonné qu’une chose aussi atroce soit arrivé à Michaela Harte mais j’essaye juste de démontrer qu’il y a encore d’autres cas qui n’ont pas été résolu.  Il est de notre devoir de rendre justice à cette femme mais nous ne sommes pas tous responsables de son meurtre. J’ai été dégoutée voire même outrée par la façon dont le procès de Michaela Harte a eu lieu et par la manière dont la famille de la victime a été traitée. Mais je crois tout de même que l’on ne devrait pas pointer du doigt toute une population à cause de cela…J’ai peur pour nos compatriotes qui sont en Irlande en ce moment. Ils ne doivent surtout pas déclarer publiquement qu’ils sont Mauriciens en ce moment. Cette haine qu’éprouvent les Irlandais pour les mauriciens en ce moment pourrait bien peut-etre malheureusement suscité de la violence contre les Mauriciens. Certains se font peut-etre même tabasser en ce moment alors que nous sommes à lire les absurdités qui se disent à propos de nos origines sur les sites Irlandais. Ils seront peut-être nombreux à être contraints à retourner au bercail…  


A-t-on besoin d'un press council?

Suite à la publication des photos de la dépouille de Michaela Harte dans Sunday Times, le directeur de l’hebdomadaire dominical Imran Hosany s’est vu arrêter  et présenté devant un tribunal pour agression. Or, jusqu’à présent il n’y avait aucune loi existante qui interdit la publication des photos de scène de crime ou d’accident entre autres. D’ailleurs, dans le passé beaucoup de  photo de ce genre ont fait la une des journaux. Faut croire que monsieur Hosany a mal choisi sa poule aux œufs d’or quand l’on tient en compte le fait que l’attention des médias étrangers était sur Maurice. Si à Maurice la publication de telles dépend de la prérogative  de la rédaction concerné, à l’extérieur sa parution est considéré comme étant un manque de respect envers la famille de la défunte Michaela Harte.  Quoique, il est aussi bon de noter que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs…Il y a aussi des cas où des rédactions de journaux étrangers ont choisi le sensationnalisme aux dépens des familles endeuillés tout comme l’a fait Sunday Times. Nous ne devons pas pour cette raison mettre tout le monde dans le même panier. Après tout, il y a des rédactions mauriciennes qui ont une déontologie telle que l’express qui a d’ailleurs sa propre déontologie, Le Mauricien entre autres.  Mais là n’est pas la question. L’erreur de cet hebdomadaire dominical coutera peut-être la liberté de la presse Mauricienne.  Peut-être que le gouvernement brandira de nouveau ses menaces de press Council ou Press Complaints Comission entre autres  ou dans le pire des cas décrété une nouvelle loi…Si la press council est courante en Australie, c’est une autre affaire à Maurice. En Australie ce council consiste de 20 membres comprenant d’un président indépendant, huit membres du « public » qui n’ont aucune affiliation avec une organisation évoluant dans les medias, huit candidats des organisations médiatique  et quatre journalistes indépendants qui ne sont pas employé par une rédaction. Elle a pour objectif de veiller à ce que les journalistes respectent leur déontologie,   qu’on respecte la liberté de la presse et répond aux doléances du public.  L’Australie a aussi un Australian Journalist Association code of ethics (AJA) qui promouvoit l’honnêteté, la justice, l’indépendance et le respect du droits des autres.   Peut-être qu’il serait temps d’avoir un de ce genre à Maurice. Ou peut-etre que dans un future plus proche que l’on croit on en aura un puisque l’union syndicale des employés de presse (USEP) vient tout juste de commencer.    En ce qui concerne le fait d’une nouvelle loi décrété suite  à cette publication, elle nuira peut-être à la liberté de la presse mauricienne. Plus on a des lois, plus il sera difficile pour les journalistes de faire part de ce qui va mal dans le pays. Nous aurons encore plus de cas de journalistes poursuivi à cause de diffamation. Si le secret professionnel des médecins les protège au tribunal, c’est loin d’être le cas pour les journalistes. Ils sont contraints de révéler leurs sources sous peine de se voir emprisonné car ils ont affirmé un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la réputation de quelqu’un. Or, un journaliste ne révèle jamais sa source…Je crois que seul l’avenir pourra répondre à ces questions. Pour l’instant, M. Hosany a des comptes à rendre en ce qui concerne sa déontologie. Malheureusement à cause de lui toute la profession s’est retrouvé souiller.

Tuesday 17 July 2012

Beau parleur va!

Il y a beaucoup de personnes qui parlent pour ne rien dire. Ça jacasse, ça s’écrie mais au final ça ne fait rien de concret. Il est tellement facile de reconnaitre ce genre de personne. C’est celui au celle qui est toujours à égosiller : « Indignez-vous ! Rebellez-vous ». Ils sont comme des rebelles sans cause parce qu’ils sont toujours à se dégonfler quand il advient de mettre en action leur belles paroles… ! Enfin, tout le monde sait que chien qui aboie ne mord pas...J’en connais beaucoup de ces gens là. Ce qui m’étonne à chaque que j’en croise (oui pas je les croise mais j’en croise car je me permets de les chosifier) c’est qu’ils se permettent de taxer les autres d'oisifs alors qu’ils ne sont pas meilleurs ! Alors là bien loin de là. Ils prônent la « révolution » mais attendent souvent que les autres la fasse pour eux…Pathétique !

L'affaire Michaela Harte


18 mois après le meurtre de l’Irlandaise Michaela Harte, justice n’a toujours pas été rendu. Le procès  qui a duré 8 semaines a vu l’acquittement des accusés Avinash Treebhoowoon et Sandeep Mooneea faute de preuves au désespoir des proches de la défunte Michaela Harte affligé par ce verdict.  Mais devait-on assouvir ce désir de justice aux dépens des innocents accusé pour un meurtre qu’ils n’ont pas commis… ? La question se pose…Quoi qu’il en soit, ce que l’on peut tirer de cette affaire c’est que la faute de manque de preuve revient à la police. Peut-être qu’aujourd’hui nous serions capables de savoir qui sont les vrais coupables. Baignoire remplacé, nom changé entre autres, à croire que l’hôtel qui a hébergé Michaela Harte tente en vain de tourner la page sur ce funèbre passé…Chose qui est quasi impossible après le scandale de la fuite des clichés du cadavre de Michaela Harte. Si Maurice voulait avoir l’attention des medias étrangers et bein on est servi enfin de la mauvaise manière.  Nous ne tarderons pas à constater les retombés de cette affaire. D’ailleurs nos compatriotes en paient déjà le prix…En écoutant la radio cet après-midi j’ai entendu lors d’un reportage avec un correspondent mauricien que les irlandais traitent en ce moment nos compatriotes de « meurtrier » et certains incitent même nos compatriotes à rentrer au bercail. Faut croire qu’en ce moment il n’est pas bon d’être mauricien en Irlande.   Je me demande comment est-ce-que la MTPA compte s’y prendre afin de promouvoir notre île après ce scandale c’est sûr que la campagne afin de « raise awareness » grâce à Miss United Kingdom et Miss England qui ne cessent de casser les oreilles avec « mauritius it’s  a pleasure » ne va pas attendrir ces chers irlandais. Quoi qu’il en soit, les boites de relations publique ont du pain sur la planche. Je me demande comment ils vont s’y prendre afin de nous retirer de cette mauvais phase… 

Monday 16 July 2012

Quelque part dans ta vie


Quelque part dans ta vie                
Je ne sais si je compte aujourd’hui
Malgré l’incertitude je ne cesse d’essayer de te cerner
Un sourire, un regard pour essayer de te gagner
Comme pour te dire que j’ai tout à donner
Lasse d’attendre pourtant je ne cesse d’espérer
Comme si j’avais mis mon cœur sursis jusqu’au jour où il poserait un regard amoureux sur moi
Peut-être qu’un jour qui sait j’arriverai à éveiller tes émois
Et je reste là ancrer à la porte de ton cœur comme dépourvue de toute raison
Le temps me parait long mais je n’ai toujours pas appris à me passer de toi
Je continue à rêver quitte à me laisser tourner en dérision
C’est comme une drogue que je consume sans modération
En dirait que mon cœur s’est acharné à faire e toi l’élu jusqu’à en perdre la raison   


Plongé dans l'oublie


Une histoire qui plonge dans l’oublie
Quelques souvenirs resteront comme une trace d’un lointain passé
On va s’oublier jusqu’à ne plus se rappeler qu’un jour on s’est aimé
Quelques remords, quelques regrets avant d’extirper les derniers sentiments…
Cela devait arriver un jour ou l’autre on s’y attendait
Après tout, rien ne dure pour toujours mais cela sera dur de se débarrasser de ce qui jadis était le plus précieux au monde
Ce sentiment que nous chérissions, cette envie de faire durer pour l’éternité…
Demain je serais ailleurs peut-être même près d’un autre cœur qui sait
Je leve les yeux vers un nouvel avenir priant silencieusement que le calme vienne m’habiter
Dans mon cœur quelque chose a changé dans le tien aussi il fallait s’y attendre