La première fois que l’on s’était rencontré c’était l’année dernière.
J’étais la petite nouvelle et lui le connaisseur des lieux. On dit que la première
impression est toujours la bonne. Faut croire que je suis très perspicace en matière
de discernement. Il s’était approché de moi avec ses grands airs. A croire qu’il
se prenait pour le coq du village, bien qu’il était loin d’être le seul coq
dans la basse-cour…
Réflexion faite, même s’il s’avérait être le seul coq de la basse-cour j’aurais
mille fois préféré mourir célibataire. Cela n’a
rien à voir avec son physique, d’ailleurs je ne
suis pas superficielle ! Entouré d’un groupe de bécasses monsieur avait l’air
d’être dans son élément. Comme s’il était
le maitre des lieux…Je m’étais alors dit que c’était sûr que lui et moi on n’allait
jamais être sur la même longueur d’onde.
Enfin du moins c’est ce que je croyais jusqu’à
ce qu’il m’ajoute sur Facebook. On a commencé à se parler, à se lier d’amitié. « La première impression n’est pas
toujours la même », m’étais-je dit. Dans le fond peut-être qu’il est
gentil. Il est vite devenu altruiste, timide et fort sympathique. Tout
doucement, il a commencé à combler ses lacunes par des démarches « bienveillantes » prenant
ainsi une place dans mon quotidien. Se servant de sa serviabilité afin de se
rendre « indispensable ».
Il trouvait
toujours une occasion afin de se moquer d’autrui. Bien que je prenais cela a la
légère, je dois avouer que cette attitude ne manquait jamais de me choquer. Les
conversations ne tournaient qu’autour de sa petite personne. Comme s’il était le
nombril du monde. Quand il parlait des autres c’était toujours avec dédain. « Elle
n’est qu’une couillonne celle-là. Je passe mon temps à la casser », avait-il
avancé une fois. Quand j’y pense je crois qu’il qualifiait chaque personne qu’il
insultait avec ce qui le caractérise…
Toujours persuadé
que ses désirs sont des lois, toujours à vanter ses propres mérites. « Moi,
je », « Tu sais moi », « moi » ici et « moi »
là. Il me saoulait à longueur de journée plongé dans son délire narcissique. Il
m’est souvent arrivé de bruler de désir de vouloir l’assommer. Et pourtant je
me taisais…Plutôt patiente, je me disais que
« bon c’est sa personnalité, c’est juste un tout petit défaut ».
De jour en jour,
je constatais qu’il méprisait tout ce que l’autre peut éprouver. A croire que
tout ce qui comptait c’était sa petite personne. Il bombait le torse à chaque
fois qu’il croissait une femme ou un homme. Il les regardait avec son air de supériorité
qui ne manquait jamais de m’indigner à tel point que le tuer m’a souvent traversé
l’esprit…
Quant était-il de
la modestie ? Comment peut-on espérer être apprécié si on n’accorde pas d’importance
à son prochain ? On vit dans un fantasme
de toute-puissance jusqu’à ce qu’un jour on se leve et qu’on réalise que la
seule personne qui nous apprécie c’est nous-même. Comment peut-on vivre ainsi ?
Ne jamais supporter qu’autrui ait plus que soit et être prêt à l’écraser sans culpabilité
sous prétexte qu’il a fait l’erreur de mieux faire que moi. Enfin quand la
folie des grandeurs nous tient !
Il a vite finit
par se transformer en tyran. Imposant ses volontés et sa façon de voir les
choses. Je me rappelle de la fois où il s’était auto invité à l’une de nos
sorties. Sans gêne il avait alors déclaré : « je viens avec
vous ». Comme s’il prenait pour acquis le fait que nous allions accepter
sa présence sans broncher. Quand j’y
pense peut-être qu’il croyait que nous allions être honorées par sa présence.
Chose qui n’a pas du tout été le cas. En fait, sa présence nous insupportait !
La goutte d’eau
qui a fait déborder le vase c’est quand il m’a avancé que j’avais réussit à
entreprendre quelque chose tout simplement parce que je suis une femme. S’il
pouvait lire mes pensée je suis sûr qu’il serait outré de constater combien mon
jargon est riche quand il s’agit d’insulter quelqu’un comme il se doit ! Ce
malheureux s’est permis d’insinuer qu’une femme est dans l’incapacité d’avoir
des résultats sans user de ses charmes. Quel goujat !
Et dire que nous
sommes au 20eme siècle. Comment peut-on toujours avoir de tels propos ?
Quand finira-t-on avec le machisme ? On parle d’égalité de sexes et les
hommes pensent toujours de cette manière !? Il semblerait que l’égalité
soit qu’un simple concept. Une idée qui inspire beaucoup pour les dissertations mais qui n’est jamais mis en pratique…
J’en connais
beaucoup de mégalomane machiste. Parfois il est notre ami, un collègue, une
connaissance ou un supérieur. Dans la
majeure partie des cas, ils sont loin d’être beaux. Ils sont seulement des êtres qui ont une grande
estime pour eux-mêmes. Ils pensent qu’ils sont des grands manitous alors qu’ils
sont que des personnes qui vivent du regard admiratif des autres. Ils sont
souvent des personnes simplement intelligentes et brillantes mais qui cachent
pourtant des faiblesses. Ils ont souvent un manque de personnalité et un besoin
d’amour qu’ils masquent derrière une façade de « supériorité ». Ils pètent
souvent plus haut que leurs culs.
Credit photo: internet
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