Hier je regardais
le débat entre Barack Obama et Mitt Romney. Je n’ai pu m’empêcher d’adhérer au
dicton qui dit que « derrière chaque
grand homme il y a une femme » après l’embrassade entre Barack Obama et Michelle Obama. Une chose en
entraine une autre. Mon esprit m’a ramené à Ponce Pilate le deuxième
procurateur de la Judée nommé par Tibère. L’homme qui a joué un grand rôle dans le
jugement et la crucifixion de Jésus. Sa femme l’avait fait part d’un rêve inquiétant
qu’elle avait fait concernant « ce
juste ». Elle avait alors pris la défense de Jésus auprès de son époux.
« Qu’il y a rien entre toi et ce juste ; car aujourd’hui j’ai
beaucoup souffert en songe à cause de lui », avait-elle déclaré. Sans
doute avait-elle essayé de prévenir son mari.
Dans la démocratie, la première dame, l’épouse du président, n’a aucun statut. Cependant, les médias ont beaucoup contribué à donner une visibilité à celle qui vit dans l’ombre de son époux. D’Eleanor Roosevelt à Jacky Kennedy et Michelle Obama, Danielle Mitterrand à Asma Al Assad et Cecilia Sarkozy toutes ont droit à une médiatisation. Les dirigeants politiques bénéficient beaucoup de l’exposition de leurs épouses qui séduisent l’électorat féminin ou vantent les mérites de leurs maris. Proie facile des médias, elles s’attirent souvent leurs foudres pour leurs gouts douteux pour la mode. Leurs frasques causent souvent la chute de leurs maris.
Du coup, leur rôle se résume souvent à être la potiche au service. Se pavaner dans les plus belles robes et se faire adorer. Tout est misé sur l’image qu’elles projettent. La first lady se doit d’être sophistiquée, féminine mais discrète, moderne et dynamique. Plutôt paradoxal non ? Bref on l’a compris faut se montrer mais ne pas faire de l’ombre au mari. Adhérer à tout ce que son époux promouvoit et taire ses convictions. Un cachet philanthropique afin de montrer qu’elles ne sont pas simplement des poupées glamour. Si la plupart d’entre elles sont parvenues à faire tout ceci, certaines ont revendiqué leur anticonformisme. Exemples flagrants : Danielle Mitterrand et Cecilia Sarkozy. Des femmes qui ont marqué l’histoire.
Loin d’être des femmes dans le paraitre, elles ont été des premières dames à part. Danielle Mitterrand était une première atypique. Son rôle ne se résumait qu’à faire des apparitions lors des interviews de son mari. C’était une femme d’idée et une citoyenne engagée. Une femme qui n’avait pas peur de faire part de son opinion bien que cela pouvait nuire à son mari. Elle a refusé que la carrière de François Mitterrand chambarde sa vie et change ses convictions. Comme quoi Valérie Trierweiler n’est pas la seule exception à la règle… Elle s’était investie dans les causes Kurbes et tibétaine très controversées. Se mettant ainsi à dos le Quai d’Orsay et la Chine. S’attirant également les foudres du Maroc en soutenant les Sahraouis. Le roi Hassan est même allé jusqu’à la qualifier « d’épouse morganatique, une roturière de mauvaise aloi ». Le cliché la montrant en train d’embrasser le leader cubain avec ferveur fit polémique. Loin d’avoir sa langue dans sa poche, elle s’est même permise de fustiger publiquement Jacques Chirac qui selon elle « fait n’importe quoi ». Son comportement n’a pas manqué d’agacer la classe politique. Les députés de droite décident alors de publier une tribune nommé « qui veut faire taire Danielle ? »
Cecilia Sarkozy a
quant à elle marquer l’histoire par ses absences. Le 6 mai 2007, le nouveau président
de la république est attristé par l’absence de son épouse Cecilia à son bureau
de vote. Il qualifie alors ce jour comme étant le « jour le plus triste de sa vie ». Injoignable, ce n’est
qu’après 23 heures qu’elle se présente au fameux cocktail du fouquet’s. «Ça aurait dû être le couronnement de ma
vie, professionnelle en tout cas. Je dois dire qu'une partie de ma tête était
consacrée à d'autres problèmes, j'étais troublé», avait confessé Nicolas
Sarkozy le 6 mars 2012 pendant l’émission « des
paroles et des actes ». Un mois après son entrée à l’Elysée, Cecilia
fait de nouveau polémique. Alors que son époux participe au sommet du G8 en Allemagne,
elle décide de rentrer au bercail dès le lendemain afin de fêter les 20 ans de
sa fille. Refusant ainsi de se joindre au « programme
des épouses ». Elle revendique alors indépendance et modernité. En août,
elle décline l’invitation de George W.Bush clamant une angine blanche.
Cependant, elle est aperçue quelques heures plus tard à la plage en compagnie de Rachida Dati. Son divorce est annoncé
quelques mois plus tard. Trois plus tard, le président épouse Carla Bruni qui fera
bien son rôle de première dame pendant le reste du mandat.
Ça fait penser à
Samson et Dalila. Au 12e siècle avant Jésus Christ, le peuple d’Israël
est administré par des juges dont Samson. Dévoué à Dieu depuis sa naissance,
ses cheveux ne devaient sous aucun prétexte être coupés. Sa vie est centrée sur les combats avec les
Philistins qui dominaient le peuple d’Israël à l’époque. Samson conduisant souvent à la défaite. Sa
force devint alors légendaire : combat contre un lion, extermination de
1000 Philistins avec pour seule arme une mâchoire d’âne entre autres. Désirant
percer son secret les philistins chargèrent une femme Dalila de le séduire afin
de le lui faire dévoiler. Apres trois fausses indications, Samson finit par révéler
que sa force réside dans ses cheveux. Dalila fit alors part de l’information
aux Philistins et un guet-apens fut monté. Dalila « l’endormit sur ses
genoux » et un homme lui coupa les sept tresses. Elle réveilla Samson, lui
annonçant que les philistins étaient là. Les philistins se saisirent de lui et
l’emmenèrent après avoir crevé ses yeux.
Enfin bref,
retournons à nos moutons ! Afin d’être une première dame, doit-on renoncer
à être indépendante, libre et moderne ? Revoir ses convictions afin de
mettre en avant celle de son mari…N’est-ce-pas être soumise et prôner le rôle
de la femme traditionnelle d’an temps ? que fait-on de l’émancipation de
la femme ? Ceci mérite réflexion…
crédit photo: internet
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