Les agences de voyage vendent du rêve :
la destination par excellence qui vous
fera vivre l’exception. Cette expérience que vous n’aurez que si vous voyagez.
Leurs armes ? De beaux ouvrages de vacances ouverts sur de superbes photos.
Ensuite il y a la banalisation du voyage. Ces publicités qui vous démontrent
que la classe moyenne est capable de se payer n’importe quel voyage comme si c’était
à la portée de tout le monde. Créant ainsi l’illusion que voyager fait partie
de nos besoins élémentaires…
J’ai conscience de tout cela et
pourtant, cela ne m’empêche pas de vouloir acheter ce rêve tout en ayant les
pieds sur terre. Partir semble être
devenu une nécessité afin de se retrouver. C’est comme une incitation à la thérapie
de la fugue. Oublier…Voilà ce que je cherche. « M’en aller, s’évader »,
comme le chante si bien Tal. Comme une envie d’ailleurs…Comme une envie de tout
plaquer.
Changer de cap, plongé dans l’inconnu et
recommencer à zéro. Peut-être que je me fais des films puisque l’herbe n’est
pas forcément plus verte ailleurs. Pourtant je n’ai nulle envie de plage au sable doré ou encore d’hôtel de luxe. Peut-être voyager non pour fuir mais pour se découvrir.
Passer par sa propre prise en charge et
l’autonomie. Se retrouver propulser dans un monde étranger et devoir battre de
ses propres ailes.
Prendre le large sans destination précise.
Embarquer dans un train et voir les souvenirs s’effriter à perte de vue. Dire aurevoir
au passé et bonjour à une nouvelle vie. Faire ses premiers pas en tant que
personne indépendante. Je rêve et j’aspire à cette vie. Un jour peut-être…Oui
un jour. Entre temps, je prends mon mal en patience en construisant demain. Petit
à petit l’oiseau fait son nid non ?
No comments:
Post a Comment