Tuesday 4 December 2012

L’optimisation des rêves



Dès que l’on intègre le lycée, ils sont nombreux à vous demander ce que vous voulez faire plus tard. On vous prépare pour l’avenir comme si votre vie était déjà tracée.  Il faut savoir ce que vous avez l’intention de faire dans le future sinon on vous taxera de personne sans ambition.
Je ne faisais jamais partie des personnes « sans ambition » comme on les qualifie. J’avais déjà une petite idée de ce que je voulais faire à cette époque. Quand je regarde en arrière, je me demande pourquoi il y a tant d’empressement à ce qu’un adolescent sache ce qu’il aspire à être ? Premièrement, l’adolescence est la découverte de soi. Si on ne sait pas vraiment qui on est, comment peut-on se sentir apte à savoir quel métier on veut faire ? Plutôt paradoxal…
Pourquoi cette diligence de choisir un travail ? Selon moi, ce qu’on devrait tenir en compte c’est qu’on aime faire avant tout. Dans la plupart des cas, on passera toute une vie à exercer un travail alors vaut mieux faire quelque qu’on aime au lieu de se condamner à être frustrer à faire quelque chose qui nous rend malheureux.
Je dois dire que c’est assez difficile de trouver un travail qui nous fera nous épanouir. La faute revient au fait qu’on ne projette jamais une image assez « vraie » d’un métier. L’image que les medias projettent des stylistes par exemple n’est pas toujours « vraie ». Mais heureusement qu’on peut vérifier cela en faisait un stage par exemple. Et puis il y a ceux qui exercent le métier et qui construisent une image assez idéalisatrice de la chose, vous faisant ainsi croire que c’est « LE » métier par excellence, quand la réalité est une toute autre chose…
La cerise sur le gâteau  c’est ces grands discours qui prônent qu’il faut « croire en ses rêves ». Je sais ce qu’ils veulent dire par la. Ils encouragent les jeunes à poursuivre leurs rêves malgré les obstacles qui se dresseront sur leur route. J’ai conscience de tout ceci, mais il y aussi l’idée d’une optimisation des rêves. Ces discours impliquent que nous sommes liés à un plan que nous devons absolument réaliser.
Or, l’adulte que nous sommes n’est plus l’adolescent qui a fait ce rêve… Je ne veux pas avoir l’air d’être pessimiste ou encore démoralisante mais je suis réaliste.  Je suis tout à fait d’accord que l’on devrait poursuivre ses rêves, mais parfois on réalise un rêve et puis on se rend compte qu’on a plus de raison de le vivre.
Ça me fait penser à une conversation que j’avais eue avec une amie dans un restaurant la dernière fois. Je lui avais fait part de mes appréhensions quant à un avenir incertain. «  Je ne sais pas où je serai dans quelques années », lui avais-je déclaré. «  Mais tu ne fais pas ce que tu voulais toujours faire ? N’était-ce pas ce dont à quoi tu aspirais », m’avait-elle répondu. D’où m’est venue cette idée que les gens pensent que dès que vous avez un rêve, votre avenir est tout tracé. Faire autrement serait inconcevable. Voire même fou !


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