Saturday 8 September 2012

Et si je devais mourir demain?



Il est midi, l’heure où tous les bureaucrates se hâtent dans les rues de Port-Louis pour un rendez-vous galant ou pour se trouver la meilleure place au resto du coin.  Elle se fraie un chemin parmi la foule de passants agités. Perdue dans ses pensées, elle ne remarque même pas la voiture qui fonce tout droit sur elle. Ils la fixent tous comme si elle avait perdu la tête. Elle ne comprend pas, s’arrête et les dévisage. Que pouvaient-ils bien lui vouloir ? Elle se retourne et réalise qu’elle a manqué de prêt de se faire renverser par une voiture.
Elle l’avait échappé belle ! Et pourtant, et elle ne peut s’empêcher de se laisser submerger par des pensées morbides. Et si je devais mourir aujourd’hui ? Mourir…Mais qui y a-t-il après la mort ? Le néant ? « Car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière », lui revint à l’esprit comme une illumination…
C’est fou, notre vie ne tient qu’à un fil et pourtant, souvent on la gaspille dans des broutilles. On ne voit pas passer les heures, les journées et les années que l’on passe à courir derrière nos ambitions. Comme si les atteindre nous permettrait de donner un sens à notre vie. Les acquérir ne sert qu’à ajouter un « trophée » à dans la liste des choses que nous avons réussi à accomplir.
Je me demande ce que j’aurais à dire si je devais mourir demain. « J’ai passé ma vie à étudier ». Voilà qui semble plutôt réjouissant. Notre vie est centrée sur le fait d’avoir des bouts papier qui certifient que l’on a passé sa vie à étudier. Est-ce-que c’est ça vivre ?  
Quand on est petit on te dit « apprends et pourras t’amuser en secondaire ». Quand t’es enfin en secondaire c’est la même chose. Tu crois que c’est fini après ca ? Eh bien t’as tort. Te voilà entré à l’université et puis hop dans le boulot. Quand s’arrête-t-on de travailler afin de gouter aux plaisirs de la vie ? 

Credit photo: Internet

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