Saturday 21 July 2012

A-t-on besoin d'un press council?

Suite à la publication des photos de la dépouille de Michaela Harte dans Sunday Times, le directeur de l’hebdomadaire dominical Imran Hosany s’est vu arrêter  et présenté devant un tribunal pour agression. Or, jusqu’à présent il n’y avait aucune loi existante qui interdit la publication des photos de scène de crime ou d’accident entre autres. D’ailleurs, dans le passé beaucoup de  photo de ce genre ont fait la une des journaux. Faut croire que monsieur Hosany a mal choisi sa poule aux œufs d’or quand l’on tient en compte le fait que l’attention des médias étrangers était sur Maurice. Si à Maurice la publication de telles dépend de la prérogative  de la rédaction concerné, à l’extérieur sa parution est considéré comme étant un manque de respect envers la famille de la défunte Michaela Harte.  Quoique, il est aussi bon de noter que l’herbe n’est pas plus verte ailleurs…Il y a aussi des cas où des rédactions de journaux étrangers ont choisi le sensationnalisme aux dépens des familles endeuillés tout comme l’a fait Sunday Times. Nous ne devons pas pour cette raison mettre tout le monde dans le même panier. Après tout, il y a des rédactions mauriciennes qui ont une déontologie telle que l’express qui a d’ailleurs sa propre déontologie, Le Mauricien entre autres.  Mais là n’est pas la question. L’erreur de cet hebdomadaire dominical coutera peut-être la liberté de la presse Mauricienne.  Peut-être que le gouvernement brandira de nouveau ses menaces de press Council ou Press Complaints Comission entre autres  ou dans le pire des cas décrété une nouvelle loi…Si la press council est courante en Australie, c’est une autre affaire à Maurice. En Australie ce council consiste de 20 membres comprenant d’un président indépendant, huit membres du « public » qui n’ont aucune affiliation avec une organisation évoluant dans les medias, huit candidats des organisations médiatique  et quatre journalistes indépendants qui ne sont pas employé par une rédaction. Elle a pour objectif de veiller à ce que les journalistes respectent leur déontologie,   qu’on respecte la liberté de la presse et répond aux doléances du public.  L’Australie a aussi un Australian Journalist Association code of ethics (AJA) qui promouvoit l’honnêteté, la justice, l’indépendance et le respect du droits des autres.   Peut-être qu’il serait temps d’avoir un de ce genre à Maurice. Ou peut-etre que dans un future plus proche que l’on croit on en aura un puisque l’union syndicale des employés de presse (USEP) vient tout juste de commencer.    En ce qui concerne le fait d’une nouvelle loi décrété suite  à cette publication, elle nuira peut-être à la liberté de la presse mauricienne. Plus on a des lois, plus il sera difficile pour les journalistes de faire part de ce qui va mal dans le pays. Nous aurons encore plus de cas de journalistes poursuivi à cause de diffamation. Si le secret professionnel des médecins les protège au tribunal, c’est loin d’être le cas pour les journalistes. Ils sont contraints de révéler leurs sources sous peine de se voir emprisonné car ils ont affirmé un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la réputation de quelqu’un. Or, un journaliste ne révèle jamais sa source…Je crois que seul l’avenir pourra répondre à ces questions. Pour l’instant, M. Hosany a des comptes à rendre en ce qui concerne sa déontologie. Malheureusement à cause de lui toute la profession s’est retrouvé souiller.

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