Thursday 9 August 2012

Pourquoi l'article du defi dérange tant.



A croire que l’affaire Krishnee Bunwaree n’a pas servi de leçon, voilà qu’un journaliste se permet de faire un texte d’opinion que l’on pourrait taxer de sectaire.  Quand l’on tient en compte le fait que le tout premier devoir d’un journaliste est d’éclairer la réalité afin de la faire comprendre aux lecteurs, un tel acte est juste inadmissible. Surtout venant de la part d’une personne qui est censé avoir beaucoup d’expérience dans le domaine.

Etre en mesure d’une certaine façon de dicter la manière dont son lecteur interprètera ses textes et de là fera un jugement du monde qui l’entoure, un journaliste se doit de peser chaque mot afin de ne pas porter préjudice à un groupe ethnique en particulier afin de ne pas causer l’exclusion sociale de ce groupe. Chose que M. Naeck semble avoir oublié…

On pourrait définir le stéréotype comme étant une « représentation mentale »   de ce qui caractérise une communauté.  Notre connaissance du monde qui nous entoure a tendance à être classé par catégorie.  Nous nous servons des stéréotypes car cela nous facilite la tâche. Nous n’avons pas le temps de questionner pourquoi une chose est ainsi. Nous prenons tout pour acquis et nous avons tendance à placer tout ce qui a des caractéristiques semblables à un stéréotype dans le même panier.

Un journaliste qui renforci les stéréotypes dans un article ne fait que porter préjudice à une communauté.  C’est le journaliste qui influence la façon dont pensent les gens. Les gens n’ont pas le temps de s’informer de ce qui se passe tout autour d’eux. Ils comptent sur le journaliste afin de s’informer. C’est de ce qu’un journaliste écrit ou dit que le lecteur construit son jugement.

Je fus offusquée de constater qu’un tel article ait été publié.  Comment une rédaction a-t-elle pu accepter une telle publication ? C’est juste aberrant. Le plus pénible dans l’histoire c’est que tout le monde qui exerce ce métier s’est retrouvé souiller à cause d’un seul homme. Pourquoi ? Parce qu’il a osé penser et écrire un texte bourré de préjugés et de clichés. Un texte répugnant qu’il a osé qualifier « d’analyse  sociale ».

Je fus aussi peiné de lire parmi les commentaires qui se trouvaient sur la note de la rédaction qui s’excusait « d’avoir blesser les sentiments ». Un internaute a fait ressortir que « ziste zournaliste ek politicien ki gagne droit à démocratie dans ca pei la ! ». Un commentaire qui démontrait clairement que l’internaute en question pense que les journalistes sont arrogants.

A cause d’un seul homme, tout le monde y passe. N’est-ce pas injuste ? J’avais envoyé une copie de l’article à un ami et après l’avoir lu, il m’a envoyé la chanson leve do mo pep de Kaya. Je dois dire que la chanson correspond bien à tout ce qui a fait l’actualité ces derniers temps…

Je me demande bien ce qui a bien pu pousser M. Naeck à écrire  un tel article… Enfin ce qui est fait, est fait. Je ne vais pas gaspiller mon temps à essayer de l’analyser. L’heure n’est plus au débat, il est temps de rendre des comptes. Que fera la justice à propos de cela ? On doit bien faire quelque chose quand on prend en considération le cas de Krishnee Bunwaree…


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