Monday 23 July 2012

Le journalisme sera-t-il en voie de disparition?



Aujourd’hui, je me suis souvenue de la conversation que j’ai eue avec un collègue du bureau il y a 3 semaines de cela. Cela lui semblait paradoxale que je veuille faire une maitrise en cultural studies, anthropologie ou toute autre filière qui n’a pas de trait avec le journalisme étant donné que j’aspire à être une journaliste professionnelle un jour…
« Qu’est-ce-que tu veux devenir plus tard ? », m’a-t-il sorti
« Je veux être journaliste », lui ai-je répondu.
« Alors pourquoi ne pas faire une maitrise en journalisme si c’est ce que tu veux faire plus tard ? »
« Parce que je veux faire un sujet qui m’offrira beaucoup de possibilité, je ne veux pas me concentrer que sur quelque chose. Avec le sujet que j’étudie je peux devenir Web designer, journaliste, photographe ou un Pr manager », lui ai-je expliqué.
« Je ne comprends pas pourquoi tu souhaites faire quelque chose qui t’offrira beaucoup de ‘possibilité’ plus tard si tu veux être journaliste. C’est comme le mariage. On pense toujours bein si ça marche pas avec Remy ça marchera avec Timmy », m’a-t-il répliqué.
Cela lui était incompréhensible que je songe à d’autres « possibilités » si toutefois dans l’avenir je décide de changer de filière.
« Tu seras toujours la même personne dans dix ans.   Celle que tu es aujourd’hui sera la même dans dix ans. Tu vas peut-etre évolué mais tu ne vas pas complètement changer.»
Si je vais changer ou pas dans le future n’était pas la question. La question est : le journalisme survivra-t-il la technologie. C’est une question que je me pose chaque jour que Dieu fait.  Je suis tombée sur cette citation tout dernièrement: “Until the mid‐1990s there were newspapers, radio and television. Then along came the web. It upsets the balance, partly because anyone could establish a ‘news’ website without incurring the cost of printing or broadcasting”-Conley & Lamble . Ceci, resume tout à fait l’avenir du journalism. Je parlais avec une amie l’autre jour et je lui ai demandé ce qu’elle aime lire dans les journaux.  Elle m’a répondu en éclatant de rire :
« Tu sais je ne lis pas les journaux moi ! »
La plupart des jeunes de son âge ont la même attitude. Ils ne lisent pas les journaux et regardent encore moins la MBC…C’est la génération  « je surfe sur le net et je lis seulement ce qui m’intéresse ». Point positif : Les journalistes ont toujours une « audience » bien que l’audience est passée du « traditional form of media » au nouveau media qu’est biensûr l’internet. Le seul hic c’est qu’avec l’internet n’importe qui peut se déclarer « journaliste ».  Chose très courante de nos jours. D’ailleurs, on appelle cela « citizen journalism ». De simples personnes créent un blog ou un site web dans lequel ils écrivent tout ce qui passe autour d’eux. Ce qui est « newsworthy » bien entendu.   Genre par exemple ils peuvent être témoins d’un accident et filmer ou prendre un cliché de cet accident afin de le publier en ligne. Bien qu’ils ne soient pas des « pros », ils ont autant de succès que des journalistes professionnels. Par exemple : Island Crisis( http://www.islandcrisis.net/). On a tendance à se dire que les citizens journalists ne sont pas reconnus etc mais détrompez-vous.  Ils contribuent tout autant que ceux qui ont une carte de presse à tenir les personnes au courant de tout ce qui se passe autour d’eux. L’autre challenge pour le journalisme et bien entendu l’internet. L’internet a beaucoup contribué à ce que les personnes perdent de l’intérêt dans le journalisme.  De nos jours, ce n’est plus les medias qui dictent ce que les personnes doivent savoir ou pas. L’audience est passée de la passivité au « active producers ». C’est eux maintenant qui décident ce qu’ils veulent apprendre, lire ou écouter. Avant il y avait que les journalistes locaux, ils ne pouvaient pas choisir mais maintenant avec l’internet ils ont l’embarras du choix. D’ailleurs, dans la majorité des cas de l’information en abondance. Dans beaucoup de cas trop même ! Ayant accès à tant d’informations, les journalistes ont beaucoup de travail à faire afin d’attirer l’attention du lecteur… Quoiqu’il en soit, je pense que le journalisme trouvera une solution à ce probleme. Elle s’adaptera sans doute à la nouvelle ère bien que je sois un tantinet dubitative…Enfin je suis de nature pessimiste.  

1 comment:

  1. Certains journalistes ne vont pas apprécier tes mots. Il existe certains d'entre eux qui pensent que les bloggeurs sont en train de leur gâcher le métier de journaliste, hors ils ne comprennent pas que le bloggeur écrit pour soi même, et non pas pour se faire son gagne-pain. Certains digèrent mal le fait que les bloggeurs arrivent à publier certains trucs en primeur.

    Ceci dit, fais un tour sur le mien :-)
    http://www.yashvinblogs.com

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